Parution aux éditions du CNRS de l’ouvrage Liaisons pastorales – Coévolutions, ruptures, résistances.
Les êtres humains, les animaux domestiques et les écosystèmes ont tissé, au fil des millénaires, des relations étroites instituant des modes de “coévolution”. Le pastoralisme et ses “empreintes paysagères” en sont un exemple caractéristique. Ces processus évolutifs ont permis l’émergence de populations d’animaux adaptées à leur territoire, identifiées par leurs pasteurs comme telles et liées aux pratiques d’élevage et de savoir-faire écologiques qui ont présidé à leur formation. Aujourd’hui, l’industrialisation et la financiarisation des productions animales ou encore le développement des sciences génétiques, amènent cette évolution naturelle à progressivement s’effacer devant l’imposition de modèles toujours plus simplificateurs. Conséquence : nous assistons à la déconnexion – destruction de chaque acteur, humain et non humain, et du processus pastoral. Irréversible ?